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Par silivren le 14 Mars 2016 à 12:32Illustré par de fameux peintres et évoqué dans des ouvrages s'intéressant à la légende, le combat de l'archange Saint Michel contre le dragon, figure d'apocalypse, n'aurait jamais été reproduit à sa juste mesure. Ce défaut pourrait se voir bientôt comblé à l'initiative de Yann Hoccry, couvreur Compagnon du devoir, Michélois depuis une dizaine d' années.
Son projet est de reproduire l'affrontement à grande échelle, sur le toit de son atelier galerie situé en plein bourg. Le projet porté par l'artisan ne fait pas dans la demi-mesure ! Faisant face à l'archange, « la bête démoniaque », agrippée à la toiture, mesurera 7 mètres de long ; ses ailes semi-déployées atteindront les 2,50 m ; le tout pesant plusieurs tonnes, entre structure et carapace de cuivre. Et si les finances le permettent, la tête et la gueule du dragon pourraient même être mises en mouvement.« Mon but est de construire un véritable emblème pour la commune, à la vue de tous. Ce sera un réel travail d’artisanat traditionnel. »
Il voudrait « le réaliser collectivement et en faire profiter un maximum de monde. » Il souhaite donner une dimension pédagogique à ce projet en invitant des centres de formation ou écoles, à découvrir cette aventure. Le projet est pensé sur deux années.Yann Hoccry a élaboré ce projet majeur qui marie ses différentes aptitudes, fruit d’un parcours très riche.
La première étape de réalisation de l’animal légendaire est prévue en trois phases. D’abord, la création du squelette et des 3 300 principales écailles de cuivre qui le couvriront, l’assemblage puis l’installation et l’arrimage sur la toiture, après un renforcement de la charpente. La dernière étape sera la création de l’archange.
Yann prévoit deux ans de travail, dont la partie financière. L’opération devrait s’établir à environ 78 000 €, essentiellement financée par des souscriptions, dons et partenariats, via l’association :Chaque écaille du dragon sera personnalisée d’une mention, d’un symbole, d’initiales ou de noms et inscrit par le donateur lui-même s’il le désire, pour une somme allant de 20 à 100 €. Des copies d’écailles plus petites pourront être emportées pour 10 €.« Différent d’une sculpture, c’est un assemblage qui sera unique dans sa conception, annonce Yann. Les Michelois et le territoire sont demandeurs d’événements, celui-ci sera pérenne. »
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