• pano_rhodes3
    Dieudonné de Gozon était un chevalier de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Né sur la rive gauche du Tarn, près du Truel, la légende veut qu'il ait décidé seul d'aller tuer le dragon qui avait élu domicile sur l’île de Rhodes, en Grèce. De nombreux chevaliers avaient essayé de terrasser le monstre mais sans succès. A tel point que le Grand maître de Saint-Jean interdisait à ses combattants de se mesurer à la bête. En plus d’être fort, il semblait que le dragon était immunisé contre tous les poisons.

    Dragon_de_Rhodes

    Mais Dieudonné de Gozon décide de passer outre l’ordre de sa hiérarchie.
    Rendu furieux par les ravages causés par le dragon, il conçut un plan pour s'en débarrasser. Il retourna dans le château de son père en Languedoc et construisit une statue de bois à l'effigie de la sinistre créature. Puis, pendant des mois, il entraîna 2 énormes chiens à l'attaquer au ventre. Une fois le dressage parfaitement au point, il rentra à Rhodes et après s'être recommandé à Dieu, il fila vers l'antre du monstre accompagné de ses molosses. 
    A son approche, le dragon sortit de sa caverne et se jeta sur Dieudonné. Celui-ci se défendit vaillamment, mais sa lance ne parvint pas à transpercer les rudes écailles du dragon. Ses 2 chiens lui vinrent alors en aide en mordant à belles dents le ventre de la créature, la seule zone tendre de son corps. Tandis que le dragon se débattait, le chevalier parvint à enfoncer son épée dans son abdomen, le tuant sur le coup. Après cette victoire, la population en liesse porta le chevalier en triomphe et le présenta au grand maître. Bien loin de féliciter Dieudonné, celui-ci le tança pour sa désobéissance et l'exclut de l'Ordre. C'est seulement sur les supplications du peuple qu'il accepta finalement de le réintégrer.
     
    Dans le crâne du monstre, Dieudonné découvrit une pierre qui le protégeait de tous les poisons. Gardé précieusement par la famille du chevalier, au château de Gozon, le bézoard (perle d'estomac) aurait été dérobé par des soldats protestants. L’un d’eux l’aurait donné à Henri IV qui aurait ainsi pu échapper aux pièges de Catherine de Médicis. 
     
     
     
    Ballade de
    Johann Christoph Friedrich von SCHILLER
     
     
     
    fleche retour

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