Dans les brumes de l'aube rejoins moi
Et l'éternité ne sera jamais ton linceul
Je t'ouvrirais les portes de milliers d'univers
Contemple enfin toute l'étendu de ce que
Les dieux ont dénié aux mortels.
Viens belle enfant, à jamais, nourrir de
Ton âme ma chair immotelle.
Le voyage d'Alambria
De sa lente reptation elle approche,
Son ombre s'étend peu à peu sur la terre,
Elle vient du coeur du monde
Là où brûlent les feux infernaux de Dorne,
Sa gueule exsude et charrie toute la folie,
La haine et la douleur d'un monde à l'agonie,
Son souffle brûlant racornit les chairs
Avant d'embraser les âmes.
La puenteur de son corp est telle
Qu'un millier de charognes ne sauraient l'imiter.
Son corps lisse et luisant dégueule d'une bile
Qui fait fondre la pierre
Et son regard insoutenable confine à la folie.
C'est la bête immonde,
Celle q'on ne nomme plus
Puisqu'elle fut privée de son vrai nom,
Son esprit est maudit jusqu('à la fin des temps
Et jusqu'à la fin des temps
Elle viendra se repaître de vos fils
Et de vos filles.
Elle arrive...
... Pleurez, hurlez votre douleur impie,
Abandonnez tout espoir, cachez-vous dans la lumière,
Maudissez-là une fois encore,
Mais vos avez fait le pire,
Vous lui avez donné une vie...
Les visions d'Astirie
Extrait de "L'univers des dragons, premiers feux"