• Une vieille légende anglaise raconte l’incroyable amitié qui naquit entre une petite fille nommée Maud et une terrible Wyverne, dragon mangeur d’homme à la cruauté sans limite. Recueillie par la fillette alors qu’elle n’était qu’un minuscule dragonnet, la Wyverne lui conserva son affection jusqu’à la mort. Ainsi, elle décima les habitants de son village mais ne leva jamais la patte sur Maud, qui en retour lui voua une amitié sans faille : elle fut bien la seule à pleurer sur la dépouille du dragon après sa mort.

     

    wyverne_by_pataplouf
     
     
    Jadis, une fillette nommée Maud vivait dans le village de Mordiford, dans le comté de l’Herefordshire en Angleterre. Une après-midi, alors qu’elle se promenait dans les bois, elle découvrit un bébé animal perdu et visiblement terrorisé. Il s’agissait d’un jeune dragon, mais si petit et désemparé que Maud le prit en pitié et le ramena avec elle. Ses parents, horrifiés par la bête, lui ordonnèrent aussitôt de le rapporter là où elle l’avait trouvée. Mais la petite fille ne put s’y résoudre et elle la cacha dans une grotte à proximité de sa maison.

     

    ami-127Petite Wyverne deviendra grande
    Là, elle vint chaque jour nourrir l’animal d’une assiette de lait et jouer de longues heures avec lui. Mais rapidement, le mignon petit dragon se mit à grandir et prit des proportions considérables. En quelques mois, il devint une terrifiante Wyverne : son corps reptilien se couvrit d’écailles vertes et luisantes plus tranchantes que des lames de couteau, un dard empoisonné poussa au bout de sa queue et ses deux grandes ailes prirent l’allure de celles d’une chauve-souris géante. Une telle créature ne pouvait se contenter d’un peu de lait et elle commença à voler du bétail aux fermiers des environs. Hélas, elle ne s’arrêta pas là : bientôt, elle s’attaqua aux fermiers eux-mêmes et prit goût à la chair humaine.

    Une amitié hors norme
    La seule qui n’avait rien à craindre de la Wyverne était la petite Maud, qui pouvait continuer à s’approcher du dragon, le toucher ou jouer avec sans aucun danger. Cependant, la fillette était effarée par le comportement de son amie. Elle tenta bien de la convaincre de cesser d’agir ainsi, mais en vain. Les habitants de Mordiford, excédés, décidèrent alors de mettre un terme aux agissements de la bête. Ils chargèrent l’un d’entre eux d’abattre le monstre, ce qui fut fait. Maud arriva alors que l’envoyé du village allait couper la tête de la bête, et elle le chassa à coup de pierre en hurlant de désespoir. Malgré les méfaits de son amie, la petite fille pleura bien longtemps près du corps de la Wyverne agonisante…

     

    fleche retour


    20 commentaires