• Comme d'autres animaux fantastiques, le dragon a longtemps permis aux hommes de tenter d'expliquer ce qu'ils ne parvenaient à comprendre et, plus encore, de donner une apparence à leurs peurs. Cependant, dans toutes les civilisations, l'origine des dragons demeure mystérieuse....

     

    DRAGONS OCCIDENTAUX

     

    Dragons et dinosaures se ressemblent un peu par certains aspects. C'est étrange car les plus anciennes représentations connues de dragons datent d'une époque où l'homme ignorait l'existence des animaux préhistoriques, disparus de la surface de la Terre depuis des millions d'années ! 

    En 1987, on a ainsi découvert en Chine, à Xishuipo dans le Henan, sur le sol d'un tombeau, une représentation de dragon vieille de 6 000 ans. On a également trouvé des dragons en Mésopotamie, où l'un d'entre eux ornait la porte d'Ishtar édifiée à Babylone il y a 2600 ans. Il a été réalisé en souvenir du dieu Mardouk qui l'aurait affronté pour remettre de l'ordre dans le Monde primitif, car, dans les croyances de nombreux peuples, les dragons, tout comme les monstres ou les géants, symbolisent les forces du Chaos qui régnaient au début de la Création.

     

     

    Dans la Grèce antique apparaissent de nombreux dragons gardiens. Extrêmement dangereux et mangeurs d'hommes, on raconte qu'ils veillent jour et nuit sur des trésors fabuleux. L'un d'entre eux garde la Toison d'or en Colchide, d'autres surveillent des sources sacrées ou des grottes mystérieuses. Les héros qui les affrontent, comme Jason ou Cleostratos, le font au péril de leur vie car, contrairement aux dieux, les héros sont mortels...

    Au Moyen Âge, on retrouve des dragons dans toute l'Europe. Bien des légendes racontent la vie de héros solitaires qui combattent un dragon pour venger un de leurs proches, défendre une jeune femme en péril ou s'emparer d'un trésor. Ces récits se répandent rapidement, avec des variantes d'un pays à l’autre. Combattre un dragon devient pour les héros une épreuve initiatique. Ils doivent faire preuve de loyauté et triompher de la peur qui, trop souvent, paralyse les hommes. Affronter un dragon est donc une preuve de courage qui donne l'occasion de remporter une victoire sur soi-même.

    Avec l'expansion de la religion chrétienne, les grandes catastrophes dévoreuses d'hommes (épidémies, inondations...) sont souvent attribuées à des dragons malfaisants. Comme les serpents, ceux-ci sont assimilés au Diable. Dans ce cas, essayer d'en débarrasser une ville revient à la protéger. Quand le héros est un chevalier chrétien, comme Georges, il chasse symboliquement le Diable de la ville et, avec lui, toutes les anciennes croyances. En tuant ou en domestiquant un dragon, le héros fait entrer la cité dans la civilisation chrétienne. Pour cette raison, un grand nombre de lieux en Europe portent les noms de vainqueurs de dragons comme saint George, saint André, saint Victor ou saint Michel.

    DRAGONS OCCIDENTAUX

    Les hommes ont dessinés des dragons sans en avoir jamais vu. Dans son roman Vingt Mille lieues sous les Mers (1869), Jules Verne a imaginé plusieurs scènes avec un dragon, sous la mer, à des profondeurs encore inexplorées. Ils nous montre ainsi que cet animal fait partie de notre imaginaire et de notre vie, passée, présente ou future.

    En Occident, l'aspect du dragon fait volontairement référence aux quatre éléments fondamentaux qui constituent l'Univers dans la plupart des croyances anciennes : l'eau, le feu, l'air et la Terre. Voilà pourquoi un dragon a des ailes : elles montrent qu'il appartient au domaine des airs. Ses pattes griffues le relient à la terre et il maîtrise le feu qu'il est capable de cracher. Enfin, un dragon vit habituellement dans ou près de l'eau. Sa présence est souvent signalée au fond des océans, dans une grotte humide, un puits, un marécage ou derrière une cascade. 

     


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